Obano, la lune se lève sur la steppe.

Steppe
Steppe

Maintenant que nous nous sommes lancés dans l'étude des décors ornementant les capuchons des stylos Namiki, nous ne pouvons plus revenir en arrière.

 

En avant toute !

 

Aujourd'hui, je vous propose d'étudier et d'admirer celui d'un modèle produit par Yoshida et que l'on pouvait encore trouver sur le marché il y a peu.

 

A mon sens il s'agit d'une des oeuvres les plus abouties de Yoshida, animé d'une masse de détails et de perspectives, qu'un examen attentif révéle à votre oeil d'esthéte et lui donnant une dimension artistique rarement atteinte.

 

Dans un premier temps, ce que nous pouvons remarquer de plus significatif, c'est le choix par l'artiste d'une composition avec perspective en point de fuite, signe d'une influence occidentale avérée, contrairement aux canons de la peinture de paysage issue traditionnellement de l'influence chinoise, qui consiste à "empiler" les points de vue du plus proche au plus lointain.

 

Ce n'est pas le cas ici.

 

Malgré ou peut-être grâce à la faible dimension de l'espace à décorer, l'artiste à su disposer devant nous un ensemble à travers lequel notre oeil passe , sans sans rendre compte d'un premier plan disposé comme un rideau d'herbe de la pampa, herbe, qui donne d'ailleurs son nom à la composition : obano.

 

Puis, continuant notre promenade nocturne, notre percéption est bloquée en bas par la lisière d'une forêt de cryptomères, qui nous force à lever les yeux, pour découvrir un magnifique lever de lune en togigashi maki-é d'argent poli, avant de nous élancer dans une vraie balade cosmique vers ce ciel étoilé en shishiai togigashi réalisé en poudre d'or scintillante, qui nous propulse, quittant la Terre, vers l'infini.

 

Quel artiste, ce Yoshida !

 

On en reparle demain, mon Cher Gagarine.

 

Now that we have embarked on the study of decorations ornamenting caps of Namiki pens, we can not go back.Today, I propose to study and admire the model produced by Yoshida which might be still be on the market not so long ago.In my opinion it is one of the most exquisite works of Yoshida, animated by a mass of details and perspectives; eventually a careful examination reveals it to  your esthete's eye and afford an artistic dimension rarely achieved.As a first step, we can see that more significant is the choice by the artist of a composition perspective vanishing point, a sign of Western influence proved, contrary to the canons of landscape painting following traditional Chinese influence, which is to "stack" the views from closest to farthest.This is not the case here.Despite, or perhaps thanks to the small size of the space to be decorated, the artist managed to have before us a night landscape through which our unaware eye passes without an account froma  first sight displayed like a curtain of  pampas's grass, which gives its name to the composition: Obano.Then, continuing our evening walk, our perception is frontly blocked by down trees like a vegetal curtain, which forces us to look up to discover a beautiful moonrise in maki-e togigashi polished silver, before we rush into a real trip to this cosmic starry sky shishiai togigashi made sparkling gold powder that propels us, leaving the Earth to infinity.What artist, Yoshida!We'll talk tomorrow, my Dear Gagarin.

Take off!

 

 

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