Le Dunhill-Namiki Tanabata Matsuri chef d'oeuvre ou n'importe quoi ?

Voilà une nouveauté, qui ne va pas faire couler beaucoup d'encre, puiqu'il est peu probable que ces stylos soient jamais utilisés par leurs propriétaires .

 

En effet, mes sources secrétes m'ont déjà informé depuis 15 jours de la sortie d'une série de 15 stylos siglés Dunhill-Namiki dédiés à la Fête des étoiles ou Tanabata Matsuri en japonais.

 

Tanabata, kékséksa ?

 

Oui, bien sûr vous vous souvenez des amants séparés le Bouvier et la Tisserande, lui roturier des étables et elle fille du Ciel, dont l'union contariée a donné naissance en plus de leurs deux enfants à cette belle légende présentant une curieuse analogie avec celle de la princesse Nout de la mythologie égytienne.

 

Cette fête est toujours vivante au Japon et se célébre le 7eme jour du 7eme mois du calendrier soli-lunaire.

 

Je me plais à cette occasion de vous rappeler l'antériorité de votre serviteur, qui avait souhaité raviver la flamme en 2007 déjà, avec un styloen série limitée à 33 pièces, réalisé en collaboration avec Sailor .

 

Une certaine économie de moyens nous avait conduit à retenir la corrosserie du King of Pens, vermillon rouge de cadmium, avec deux points d'or en relief représentant Vega et Altair séparés par une hélice d'abalone symbolisant la Voie Lactée.

 

A l'époque j'étais plus que fondu des délicats haikus de Issa, poète nippon du 18 eme siècle.

La douce amertume du temps , qui dépasse les corps de l'être-temps et fait s'unir les âmes, m'avait envouté à travers ces quelques mots destinés à illustrer sobrement, mais divinement le destin des amants célestes :

 

Ne pleurez pas bestioles

Même les étoiles, qui s'aiment

Doivent se quitter.

 

Voilà donc Dunhill, qui s'élance à son tour sur la rampe de lancement de la renommée avec un Tanabata réalisé par Chida.

 

C'est beau même, si je ne puis soutenir mes dires par une illustration, que je n'arrive pas à transcrire sur le blog...

 

Je ne désespère pas d'y arriver ces prochains jours.........

 

Cependant, j'avoue que ceci ne corresponds pas à mes goûts et au paradigme des anciens artistes de l'école de Kano, dont j'assume avec eux le choix de l'impersonnel face à l'illustration anthropomorphique , qui est le choix de lartiste sur ce stylo de la taille d'un Shogun.

 

Bon, je ne crois pas que j'en ferai l'acquisition et que je romprai à cette occasion mes voeux de pauvreté.

 

Car la légende est proposée quand même à 79 000 Euros et à ce prix , on se doit d'être particulièrement attentif au choix de son investissement.

Ce n'est pas le montant, qui me défrise, mais je ne suis pas sûr (je ne l'ai pas eu en mains ...Dunhill ayant omis de m'inviter...) que le rapport qualité - prix soit vraiment au rendez-vous.

 

En effet, la cascade d'intermédiaires, qui se rétribuent au passage met cet objet, à mon avis ,hors des frontières du coût réel des techniques employèes par le maki-è-Shi.

 

Il n'est que de se souvenir du fait que les autres modèles de prestige de Dunhill décotent énormément dans les premières années qui suivent leur introduction sur la marché, avant de se reprendre et regagner (lentement) leur prix de départ.

 

Ce qui fait la force de Dunhill, c'est d'avoir peu de pièces à vendre et de les commercialiser en exclusivité.

 

C'est dailleurs un des paradoxes et soucis commerciaux de Pilot-Namiki-Dunhill, que cette complexité marketing et distributionnelle, avec cette multitude de canaux de distribution incompréhensible, pour le non-initié...vous peut-être ?

Qui paye comme une bourrique

Une initiation ?

Bientôt...

C'est pour bientôt

 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Albert (samedi, 07 octobre 2017 06:43)

    Dear All
    Do you still have this pen Dunhill-Namiki Tanabata
    Thanks
    Best Regards
    Albert